Catalogue

Cette section pré-figure un catalogue des oeuvres / démarches originales qui s'expriment dans les tiers-lieux. En l'état, elle rassemble ce qui a été présenté sur la 10e Biennale de Design à Saint-Etienne. À noter : (1) Il manque des éléments (photos, licences juridiques et documentation ad hoc) (2) Cet annuaire préfigure une base de données et il ne reflète pas les métissages en cours entre les groupes-projets.

0- Frigo

Ce frigo appartenait au Garage, l’association étudiante de l’ESADE. Créée à l’initiative d’étudiants et de professeurs, elle s’était montée pour manifester son indignation face au choix de l’école de former les jeunes designers sur des logiciels propriétaires type la suite Adobe (1700 €) alors qu’il existe tout un tas d’outils libres type Gimp et Inskape. En 2013 l’association le Garage a été dissoute et les membres actifs ont intégré l’association OpenFactory42 qui est à l’initiative et gère aujourd’hui le FabLab du quartier Manufacture Plaine Achile de Saint-Étienne. Aujourd’hui, ce frigo et le canapé en cuir qui se trouve dans le makerspace d’OpenFactory sont donc les deux objets rescapés de cette aventure et sont devenus pour la communauté des objets totem qui ont une valeur plus pour leur symbolique (un combat) que leur fonction originelle (refroidir et s'asseoir).

1- Cairn

Initiateur(s)

P. Gourlet (CRI), T. Dasse (Carrefour Numérique)

Licence(s)

CC-BY-SA

Source(s)

Résumé

Un FabLab ne doit pas se réduire à une liste de machines

C’est ce que nous rappelle Pauline Gourlet en concevant le projet Cairn, qui déplace notre regard vers les communautés d’usagers : une étude des usages en FabLab.

La culture ouverte ne s’arrête pas aux contenus ouverts

Au-delà des contenus ouverts promus par les fablabs et la culture du libre, Pauline Gourlet propose une brique supplémentaire : l'open data, l'ouverture et l'étude des données de flux et des activités humaines.

Incarner la donnée pour simplifier la lecture des systèmes

La visualisation tangible de données simplifie la lecture d’un système : ici, chaque usager « rend compte » de qui il est et de ce qu’il a fait. La visualisation incarne une pratique.

Révéler la donnée pour favoriser la démarche pair à pair

On peut émettre l'hypothèse qu'ouvrir aux usagers les métriques de fréquentation des espaces de travail, c'est accompagner les pratiques et leurs mutations. En rendant visible les savoirs-faire, on favorise les démarches pair-à-pair et la coopération.

Pour aller plus loin, lire cette interview de Pauline Gourlet par Sylvia Fredriksson.

2- Blockchain Vaisselle

Initiateur(s)

T. Thibault (BAM) et A. Stachtchenko (Blockchain France)

Licence(s)

CC-BY 3.0 FR

Source(s)

Resumé

Pour faire comprendre le fonctionnement de la technologie blockchain, les designers du Collectif Bam ont souhaité imaginer ce qu’elle serait si elle était physique. Aidés par Alexandre Stachtchenko de Blockchain France, ils ont imaginé son usage à travers une installation qui parle à tous : la corvée de vaisselle !

Léo, Jules, Marie et Elsa sont 4 frères et soeurs vivant dans la même maison. Comme dans beaucoup de familles, la corvée de vaisselle est un sujet propice à de nombreuses discordes. Entre celui qui prétend avoir effectué sa corvée plus souvent et celle qui a oublié son tour, le casse-tête est infini et la confiance n’existe plus. Le dilemme prend souvent fin par l’intervention autoritaire des parents.

Pour résoudre ce problème le père a une idée. Il attribue à chacun une couleur de palet différente. Puis, il construit un long tube transparent indestructible, qu’il fixe dans le sol de la maison pour accueillir ces palets à chaque tour de vaisselle réalisé. Pour éviter de tricher, l’accès au tube n’est possible qu’avec la présence d’au moins la majorité des frères et soeurs. En effet un couvercle sur le dessus est fermé par des serrures dont chacun possède une clé. Il rappelle alors les 3 règles suivantes : (1) Vous devez faire chacun votre tour la vaisselle (2) À chaque tour de vaisselle que vous réalisez, vous devez vous munir de votre palet et venir le placer en haut du tube (3) Les autres frères et soeurs doivent ensuite valider le fait que la corvée ait bien été réalisée en ouvrant ensemble le couvercle grâce à leurs clés respectives ce qui a pour conséquence de faire tomber le palet de couleur à l’intérieur du tube. La majorité des clés suffit à faire tomber le palet.

Ainsi chacun peut vérifier la bonne réalisation des tâches ou savoir à qui est le prochain tour en jetant un oeil au tube. Il est ici impossible de falsifier le tube en essayant de venir récupérer de quelconque manière un palet déjà tombé à l’intérieur. Transparent, infalsifiable et indestructible, on pourrait dire de ce tube qu’il est en quelque sorte le tube de la vérité, acceptée par le consensus. Malheureusement ce principe fonctionne bien si l’honnêteté est de mise dans la maison. Mais si 2 ou 3 frères sont un jour de mauvaise foi, alors le palet ne sera pas validé !

Pour aller plus loin, ne pas hésiter à consulter ce [_livre blanc_](http://bit.ly/beyondblockchain) rédigé par Cellabz.

3- Plantoïd

Initiateur(s)

Primavera de Filippi et le collectif Okhaos

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À rajouter

Résumé

En tant que chercheuse, Primavera de Filippi étudie l’impact des nouvelles technologies sur le système de droit. En tant qu’artiste, elle crée des œuvres qui ont vocation à illustrer sa recherche, et à en identifier les limites.Plantoïd est le résultat d’un désir de représenter, par un médium artistique, l’une des fonctionnalités de la blockchain : la capacité qu’elle a de créer des agents logiciels autonomes qui sont à la fois indépendants et auto-suffisants, et qui ne sont donc contrôlés par personne.

La Plantoïd qui aurait dû être exposée à la Biennale de Design de Saint-Etienne est la n°5, née en 2016 suite à la reproduction de la Plantoïd n°3. La Plantoïd 3 vit actuellement à Hong Kong, après s’être envolée de Paris et à Sydney, pour une exposition au Powerhouse Museum. Elle est issue de la Plantoïd n°1, la première dans son genre. Chaque Plantoïd incorpore un code génétique qu’elle transmet à ces descendants. La Plantoïd 1 n’a que deux conditions : l’œuvre, ainsi que toutes les œuvres dérivées doivent être mis à disposition du public sous une licence CC-BY-SA ; et toutes doivent être constituées d’une chaîne —d’où la blockchain. La Plantoïd 3 a ainsi repris ces caractéristiques, en y ajoutant un nouveau gène: que tous ses descendants aient des ailes. La Plantoïd 5, elle, n’ajoute comme condition que l’obligation pour tous ses descendants de fournir de la lumière.

Comme toute forme de vie, la Plantoïd a vocation a se reproduire. Pour se faire, elle va séduire les humains et les inviter à lui envoyer des Bitcoin. Dès que la Plantoïd a accumulé suffisamment d’argent pour assurer sa reproduction (2 Bitcoin dans le cas de la Plantoïd n°3), elle va lancer un appel d’offre, en invitant des artistes, designers, ferrailleurs, informaticiens, etc. ou à soumettre des propositions sur comment ils envisagent de créer la prochaine Plantoid. La Plantoid est incapable d’exprimer un jugement sur les qualités techniques et artistiques de ces propositions. Elle s’appuie sur les humains pour lui donner conseil. Tous ceux qui ont contribué au financement de la Plantoid peuvent participer (de façon proportionnelle à leur contribution) à la prise de décision sur quelle sera la proposition sélectionnée, et quelle sera donc la forme assumée par la nouvelle Plantoid.

4- DAISEE

Initiateur(s)

R. Técher, S. Rabaaoui, L. Villard, P. Flipo, N. Loubet, C. Epié, X. Lavayssière, A. Omerin, A. Gérard, X. Coadic (...)

Licence(s)

CC-BY-NC-SA (textes), GPL3 (code)

Source(s)

Résumé

DAISEE est un commun co-produit par la MYNE (tiers-lieu basé à Lyon) et CELLABZ (« organisme » d’acculturation aux technologies émergentes). Ce commun mobilise l’intervention d’organisations (‘communautés') qui se reconnaissent d’un objectif de transition de société et de réappropriation des systèmes. DAISEE doit permettre à tout usager d’échanger ou acheter de l’électricité directement à des pairs, dans son voisinage, qui en produisent en surplus. Il s'agit d'hybrider différentes technologies qui garantissent la distribution, la transparence, l’intégrité et l’inviolabilité de l’information ainsi que des pratiques de travail ou d'organisation. Les technologies blockchain au centre de cette expérimentation, bien plus comme philosophie que comme technologie, permettent de penser les systèmes différemment mais aussi des modes de co-production du commun.

5- Vélo du concierge

Initiateur(s)

Abel Ary

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À ajouter

Résumé

Dispositif conçu et réalisé dans le cadre d’Open City Lab (23 au 29 Janvier 2017) pour Fork The World.

6- Echopen

Initiateur(s)

M. Benchoufi, O. de Fresnoye, L. Jonveaux, etc.

Licence(s)

GPL 3 (software) et TAPR (hardware)

Source(s)

Résumé

Echopen poursuit l'objectif de développer le premier echo-stethoscope open hardware et bon marché qui peut se connecter sur un smartphone / tablette. Il se destine aux professionnels de santé et est développé via une communauté multidisciplinaire.

7- GNU/Linux Distribution Timeline

Initiateur(s)

J. Alex Sandoval, A. Lundqvist, M. Herdiansyah, etc.

Licence(s)

GNU Free Documentation

Source(s)

Résumé

GNU/Linux ou Linux est un système d'exploitation créé en 1991 par Linus Torvalds qui remplace le précédent noyau GNU fondé en 1984 par Richard Stallman. Depuis cette date, il existe une multitude de déclinaisons (ou fork) ou distributions. Pour rendre visibles ces distributions, José Alex Sandoval, aidé par d'autres personnes ont décidés de créer laGNU/Linux Distribution Timeline. On y retrouve toutes les distributions, comme les plus connues (Debian, Ubuntu, RedHat, Fedora...). [Source]

8- DIY CRISPR KIT

Initiateur(s)

The ODIN

Licence(s)

A préciser

Source(s)

Résumé

Avec "Biohack la planète" comme credo, The Odin tire son origine d'une volonté d'inclure davantage de personnes en science, et plus particulièrement dans le champ des biotechnologies. Biberonnée à la biologie participative, l'équipe revendique une nécessaire acculturation et appropriation de l'ingénierie des génomes par les citoyens. Chez Odin, rendre accessible à tous les techniques d'édition de l'ADN passe par la conception, et aujourd'hui vente, de kits permettant de remanier génétiquement des organismes unicellulaires inoffensifs. Le Bacterial DIY CRISPR Kit propose ainsi de modifier l'espèce bactérienne E. Coli, couramment utilisée au laboratoire, pour lui permettre de survivre dans un milieu de culture, habituellement létal pour elle. De l'indispensable micropipette au milieu de culture, le kit contient tout le nécessaire pour faire ses premiers pas: 150$ et quelques heures, c'est ce qu'il en coûte aujourd'hui, à l'ère de la dernière née des techniques d'édition génomique CRISPR-cas9.

Texte critique de Quitterie Largeteau (Biohacking Safari)

Les années 2010 voient une évolution rapide des technologies de modification du génome. La dernière née s'appelle CRISPR-Cas9. Réputée plus simple, rapide et économique, cette méthode issue de groupes de recherche séduit et relance le débat éthique autour de l'édition génomique. Les unes des médias font aujourd'hui la une avec cette question: "Jusqu'où souhaitons nous aller ?" Hors du cadre institutionnel, CRISPR rejoint la panoplie d'outils de modification génomique en usage dans les communautés de biohack selon les législations en vigueur. De la fabrication de levure fluorescente à la description génétique de végétal, cette technique se met au service des projets existants. Pour les curieux, ces workshops sont des initiations, théoriques et pratiques, proposés par les communautés Genspace et Hackteria. Entre discussions et expérimentations, l'enjeu est de contextualiser et démystifier les techniques d'édition génomique, ainsi qu'imaginer ensemble des usages "souhaitables" à venir.

BioHacking Safari (Quitterie Largeteau et Aurélien Dailly)

De nouvelles pratiques de biologie, ouvertes et collaboratives, s'étendent hors des murs traditionnels. Sous l'appellation "Do it Yourself", elles portent de façons diverses l'ambition de démocratisation et d'appropriation de la biologie par les citoyens.

La biologie DIY représente beaucoup pour moi car elle permet aux communautés de reprendre le contrôle.

Derek Jacoby, doctorant et co-fondateur du Victoria makerspace, Canada

Les hackerspaces et les laboratoires communautaires donnent l’opportunité aux aventuriers de découvrir et d’apprendre toujours plus.

Tito Jankowsky, BioCurious, Californie

BioHacking Safari est un projet d'exploration de ces terrains d'appropriation citoyenne de la recherche, de la transmission de savoirs et de l'innovation ouverte dans les sciences et technologies liées au vivant. Partant à la rencontre de ces acteurs et de leurs projets, découvrant des lieux et des communautés plurielles, BioHacking Safari aspire à créer du lien entre eux et leur donner une voix, en partageant et racontant leurs histoires.

9- My Human Kit

Initiateur(s)

Nicolas Huchet, Hugues Aubin

Licence(s)

CC-BY-SA

Source(s)

Résumé

My Human Kit est une association visant à développer la santé pour tous à travers l’invention, le partage et la fabrication d’aides techniques aux handicaps réalisables pour et avec les personnes concernées. Elle invite les personnes en situation de handicap(s) à devenir le centre de gravité de leur projet, c’est à dire d’être impliquées dans la résolution de leur problème pour fédérer une équipe en utilisant la force combinée de la solidarité (Tous Ensemble), du fait maison (Do It Yourself) et de la fabrication numérique (FabLab). L’objectif est de démontrer et de propager des “Humanlabs”, ateliers où les humains vont apprendre à s’auto-réparer. My Human Kit se positionne comme opérateur expérimental dédié à l’invention et la propagation de méthodes et solutions concrètes, et à l’établissement d’un réseau international de lieux où valides et handicapés collaboreront pour les inventer, les fabriquer, et les partager. Depuis 2012 des liens ont été tissés de Saint-Didier (35) à Saint-Pétersbourg, en passant par Bombay, Bristol ou Sao-Paulo, à l’occasion d’événements, de conférences et de sessions de prototypage.

10- Kit de réparation

Initiateur(s)

Atelier Soudé

Licence

À préciser

Source(s)

À ajouter

Résumé

À l'image des kits de premiers secours, cette armoire à pharmacie nous transforme en chirurgien électronique. Dans ce kit on trouve tout le nécessaire pour diagnostiquer, réparer et bidouiller soi-même l’électronique. Il s'organise comme un véritable plan de travail pour débutant ou initié, sur place ou à emporter. Réunissant les individus autour d’outils physiques et numériques, de transmission de savoirs et de compétences pratiques, ces kits permettent d’installer rapidement un Tiers-Lieu orienté vers la réappropriation de l’électronique. Chaque kit est unique et adapté aux besoins : fabrication, formes, matériaux, contenu.

11- Personal Computer

Initiateur(s)

C. Poudret (Atelier Soudé)

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À ajouter

Résumé

Les ordinateurs que nous possédons aujourd'hui sont dits "personnels"... mais cela ne concerne qu'une couche superficielle de la machine, le reste nous échappant totalement, que ce soit au niveau logiciel ou matériel. Cet ordinateur est ici "reconfiguré" , cassant la barrière préexistante entre la machine et l'utilisateur "consommateur". Le but est réellement de se réapproprier la technologie sans laisser ce bénéfice unique entre les mains des constructeurs. Le Personal Computer inclut : une 2eme carte wifi, un tuner TNT pour analyser les ondes radio, une carte GSM pour envoyer des SMS depuis l'ordinateur, un lecteur de carte à puces, un hub USB. Il ne s’allume que grâce à une clé contenant le système Linux. Le mot "clé" reprend alors tout son sens.

12- Cultibutte

Initiateur(s)

Atelier Paysan

Licence(s)

CC-BY-NC-SA

Source(s)

Résumé

Le Cultibutte a été baptisé ainsi car les principaux organes de travail sont des dents de cultivateur complétées par une paire de disques. Il permet le travail en butte et en planche permanente pour la reprise d’un labour ou d’une fin de culture. Il est conçu pour façonner ou entretenir les buttes. Cette machine a été libérée par l'Atelier Paysan qui fédère des collectifs de paysans partout en France pour concevoir en groupe des machines et des bâtiments sur mesure, adaptés aux pratiques spécifiques de l’agroécologie paysanne. Ses acteurs partent du principe que les agriculteurs, qui sont au cœur de la pratique et de l’expérience agricole, sont bien placés pour inventer ou ajuster eux-mêmes leur outil de production, et que les solutions les plus autonomes et économes émergent souvent de l’intelligence collective de terrain. L’Atelier Paysan est aujourd'hui équipé de 5 camions atelier qui sillonnent la France pour essaimer ces communs, en assurant un programme de 70 formations auto-construction par an.

13- Faire Savoir

Initiateur(s)

L. Aknin

Licence(s)

À préciser

Source(s)

Résumé

L'atelier Faire Savoir permet à tous la découverte de métiers manuels industriels ou artisanaux par la fabrication d'un objet. Il approche le métier par la matière et la rencontre, pour créer le déclic chez des personnes qui ne s'y attendrait pas et revaloriser ces filières. Les ateliers sont conduit par des hommes/femmes de métier volontaires ayant l’envie de transmettre. A chaque métier est associé un objet qui permet de découvrir un panel d’outils à travers les différentes étapes de sa fabrication. Le choix de cet objet est fait en amont en concertation avec les habitants, pour son usage collectif. Le dispositif a été testé à côté de Lens et a donné lieu à 2 ateliers d'initiation à la chaudronnerie par la fabrication de mobiliers de fête de quartier (tréteaux). Il a été répliqué avec le Lycée Le Marais et le tiers-lieu OpenFactory afin d’encourager les échanges entre ces établissements.

14- Établi Communautaire

Initiateur(s)

OpenSources

Licence(s)

À préciser

Source(s)

Résumé

La vie en communauté pose des questions en termes de sécurisation des machines-outils, notamment dans le cadre d'artisans en résidence. Nous imaginons cet établi comme un coffre permettant la sécurisation des outils personnelles tout en étant un plan de travail utilisable par tous. Écrin aux machines, il permet leur mobilité en intégrant des modules combinatoires roulants. Il contient des rangements accueillant les outils de base (pinces, clés, marteaux, etc.) ainsi que le stock communautaire de quincaillerie. Au centre de l’établi, un grand caisson permet de stocker les profils des projets en cours. Son dessin permet d’accueillir un ensemble de machines en présence, tout en facilitant leur transport dans les véhicules pour les missions extérieures. Nous utilisons les proportions des systainers : les contenants des machines électroportatives, comme base à la conception de l'ensemble des éléments. Un diable dépliable en plan de travail s’ajoute à l’établi et aux modules combinatoires.

15- Paravent de table

Initiateur(s)

A. Vacter, E. Déplat, C. Clavreul (Collectif 96)

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À ajouter

Résumé

Le projet est basé sur une observation effectuée lors du workshop Tiny Tilios Camp en préparation de la 10e Biennale Internationale de Design de Saint-Étienne. L’idée est venue en discutant de l’amélioration d’OpenFactory. Comment obtenir des espaces de travail plus «personnels» dans un espace de comaking ? Et comment ceux-ci pourraient être mobiles, interchangeables, modulables ? Le prototype créé est un paravent de table adaptable à toute sorte de plan de travail par un système de serre-joint, productible en FabLab avec une imprimante 3D, une découpe laser ou une fraiseuse numérique.

16- MediaLaBox

Initiateur(s)

E. Déplat, C. Clavreul (Collectif 96)

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À ajouter

Résumé

Le constat a été de se dire que beaucoup d'entre nous nous sont des travailleurs nomades (designers, informaticiens, journalistes...) et que nous avons besoin de stocker/transférer des données. L'idée de la Media Lab Box est de permettre de stocker et de partager des fichiers quels qu'ils sont et de manière nomade. Elle a été pensée pour aussi bien se mettre dans un sac à dos, une boîte à gants d'une voiture, dans un camion, dans un espace de coworking. Bref, dans tout type de Tiers-Lieux.

17- Applaus detector

Initiateur(s)

Design Tech Academie, OpenScop

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À ajouter

Résumé

Il s'agit d'un capteur de présence qui permet de déclencher un son... propre au Tiers Lieux.

18- Services numériques décentralisés

Initiateur(s)

C. Ballet, C. Junier, J. Fragne, C. Lopez, J. Thézé, P. Geraci, J. Bonnard. Avec C. Bertrand (Université Jean Monnet)

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À ajouter

Résumé

Dans les tiers-lieux, nous avons la capacité de créer nos propres réseaux et nos propres services. D’une part, pour contrer les logiques de centralisation par les grands monopoles, les GAFA, et pour répondre aux enjeux liés à la vie privée, à la protection de nos données personnelles, et aux problématiques de surveillance. D’autre part, il s'agit aussi de pouvoir faire tiers-lieu dans les zones reculées, les zones de conflits, celles qui ont connu des chocs politiques ou des catastrophes naturelles, ou encore les lieux de rassemblement. Tout est possible. Branché sur des batteries, nous pouvons imaginer déployer de manière agile une infrastructure numérique là où elle est nécessaire, et mettre en place des services.

Extrait d’interview de Yoann Duriaux par Sylvia Fredriksson (3 mars 2017)

19- Bacterian Farm

Initiateur(s)

Jean-Marie Claisse

Licence(s)

CC-BY-NC-SA

Source(s)

À ajouter

Résumé

Bacterian Farm, ferme de production de cellulose bactérienne automatisée à partir de sucre, thé et vinaigre. Ce projet à démarré avec un don de souche de culture de la part d'Open BioFabrics. L’intérêt de cette matière est qu’elle ressemble énormément à du cuir issu des bactéries et levures de la boisson Kombucha (Scoby, Symbiotic Colony Of Bacteria and Yeats). La fabrication est très similaire à la production de vinaigre (on peut d'ailleurs utiliser une mère de vinaigre comme SCOBY), et de cellulose bactérienne industrielle mais en DiY. Suivant les ingrédients et le séchage, l’aspect, la couleur et l’odeur peuvent être modifiés. Le but de la ferme est de permettre une culture contrôlée (Température, PH, séchage) dans un système clos afin de permettre l'incubation et la culture DiY sans contrainte, et ainsi de faciliter le développement de cette matière dans un usage artisanal local et autonome.

20- Gynepunk

Initiateur(s)

K. Kinki, P. Pin, G. Leandra

Licence(s)

À préciser

Source(s)

Résumé

Raid à Calafou

Durant une semaine en août 2016, j’ai été amené-e à effectuer un RAID (Recherche Action Immersion Design) dans la « colonie éco-industrielle » Calafou, à la rencontre de Gynepunk, groupe d’activistes féministes queer à la tête d’un atelier de production d’instruments et de techniques gynécologiques DIY.

En réalité, Gynepunk, est plutôt l’une des nombreuses ramifications d’un projet rhizomique (qui comprend aussi le laboratoire de biohacking Pechblenda, le mouvement Transhack Feminism, le collectif Freakabolic, etc.) qui déplace, bricole et réagence biologie et physique appliquées, théories critiques, expérimentations sonores, pornoféminisme, hacktivisme, etc. Gynepunk est un instant de fixation d’une plus vaste expérience aventureuse de mutation et de « devenir » : devenir-plante, devenir-son, devenir-trans, devenir-sorcière. Faire l’expérience de soi en devenant tout autre. Se décoder et se recoder, perpétuellement.

Leurs labos-ateliers-antres-studios sont localisés dans une ancienne colonie industrielle, fondée au XIXe siècle, sorte de petite cité ouvrière où une dizaine de familles étaient logées dans une unité d’habitation, à proximité des ateliers. Un magasin, une salle des fêtes et même une église étaient installés sur le site de telle sorte que les ouvriers n’aient jamais à s’éloigner. En 2011, la Coopérative Intégrale de Catalogne (CIC) a acquis cette vaste friche de 3 hectares pour y implanter ce projet de « colonie éco-industrielle » qui se situe aux confluences de deux champs de recherche et de développement pour lesquels la CIC s’engage : l’habitat d’un côté et l’autonomie productive et technologique de l’autre.

Tiphaine Kazi-Tani, commissaire assistant.e et chargé.e de recherche pour la Biennale internationale de Design 2017

Sorcières Cyborg

Le projet Gynepunk se structure principalement autour de Klau Kinki, artiste, performer et hacktiviste d’origine chilienne, entourée de Paula Pin, artiste, musicien-ne, hacker/biohacker, et Gaia Leandra, chercheur-e, performer, biohacker. Gynepunk est un des nombreux projets questionnant genre, pouvoir, narrations, et technologies, animés par ce collectif polymorphe.

Gynepunk englobe différents types d’outils, d’actions et d’interventions, sans hiérarchie, ni permanence. Le projet lui-même est open-source, implémentable par tou.te.s celleux qui s’en emparent. Il s’agit de :

  • consigner les liens étroits de la gynécologie avec l’impérialisme, le racisme, le sexisme et la violence (la gynécologie moderne ayant été mise au point aux États-Unis en utilisant brutalement les corps non-consentants d’esclaves africaines)

  • proposer la décolonisation et la réappropriation de cette histoire et de cette science par des individu.es aux corps femelles, qui construisent des identités insoumises (femmes pauvres, en situation irrégulière, indigènes, travailleuses du sexe, personnes trans, queer, etc.)

  • de libérer les techniques de santé traditionnelles du « folklore » où elles sont maintenues, de libérer les technologies des sciences biomédicales des pouvoirs dominants, et d’hybrider ces savoirs pour fabriquer des outils techno-politiques de soin hors des normes économiques, sociales, culturelles et morales

  • se réapproprier en mode 2.0 le pouvoir femelle, commun et ouvert, des sages-femmes, des guérisseuses et des sorcières.

21- Catamaran DIY

Initiateur(s)

B. Menu, G. Mercier (OpenSources)

Licence(s)

À préciser

Source(s)

Résumé

Ce catamaran marque la naissance du collectif stéphanois Open Sources (aujourd'hui association loi 1901) qui travaille sur la sensibilisation à la réduction des déchets via la pratique du design. Il a été réalisé en juillet 2012 en collaboration avec les enfants du comité d’animation pour tous sur le parc de Montaud (CAPM). Il se manie à l’aide de pagaies et a remporté les deux courses de radeau de 2012 et 2013 à St Victor-sur-Loire. Sa légèreté (100 kilos), le volume d’air emprisonné dans les bouteilles contenues dans les coques (420 litres) en font un objet petit mais costaud, pouvant aisément porter 4 adultes, facilement montable et démontable. L’aspect dégradé du prototype est dû à environ 200 heures de flottaisons lors des courses de 2012 et 2013 et de quelques virées bucoliques sur la Loire. À cela s’ajoute un stockage en extérieur depuis deux ans. En 2013, un trimaran à la conception plus aboutie a vu le jour sur le même principe en collaboration avec le centre social Michelet.

22- Récupérathèque

Initiateur(s)

E. Coillet-Matillon, O. Milis, T. Baudoin (La Valise)

Licence(s)

Art Libre

Source(s)

Résumé

La récupérathèque est un magasin de matériaux de réemploi fonctionnant avec sa propre monnaie. Elle peut s’implanter dans toutes écoles de création. C’est un lieu (auto) géré par les étudiants pour mutualiser leurs matériaux et en collecter d’autres de qualité dans des entreprises ou institutions culturelles. La 1ère est née en 2015 à l’ENSBA de Lyon. L’envie est ensuite venue à ses fondateurs de diffuser l’idée pour qu’un maximum d’écoles puissent la reproduire et l’adapter leur propre contexte. Pour les y aider, un site internet est créé. Il met à disposition des outils et des savoirs guidant la mise en place d’une récupérathèque. Un réseau de récupérathèques voit le jour et propose un accompagnement personnalisé aux écoles qui le demandent.

23- Energy By Drill

Initiateur(s)

Emmanuel Laurent

Licence(s)

Art Libre

Source(s)

Résumé

« Drill, baby, drill! » est un slogan de campagne du parti républicain pendant l'élection présidentielle de 2008 aux États-Unis. Il exprime le soutien de ce parti à l'intensification des forages pétroliers en vue d'augmenter les ressources en énergie (Wikipédia)

Les citoyen prennent un rôle de plus en plus large dans la réappropriation des espaces publiques et ces questions sont souvent liées, directement ou indirectement, à l'énergie. Pour cela, les notions clés comme les ressources, les pertes, le stockage, ... doivent être rendues visibles Au delà d'une simple production de mobiliers, l'enjeu est de privilégier des technologies low-tech plutôt que de rechercher la performance technique à tout prix. Cette posture permet de mieux appréhender les bases physiques de l'énergie et de conserver des objets réparables et améliorables. Cette approche passe nécessairement par des documentations partagées des principes mis en oeuvre. Des générateurs à pédales produisent de l'énergie en détournant un moteur d'imprimante laser ou de visseuse en un générateur d'énergie. Avec des capteurs mesurant l'énergie produite, ce système basique permet d'expliquer les notions clés de la production d'énergie locale. Avec l'ajout d'une documentation, la créativité des citoyens comme des makers va permettre d'imaginer d'autres mobiliers #ludiques pour s'éclairer ou charger un smartphone.

24- CyberGarden

Initiateur(s)

David Bartholomeo

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À ajouter

Contributeurs

  • Florian Bianco, Programmeur-développeur, IUT Gratte-Ciel

  • Pradeep Das, Maître-conférencier, Biologie fondamental, ENS de Lyon

  • Olivar Premier, Compositeur

Fork (en cours)

  • Charlotte Rizzo, Micro-Hackuaponie

  • Johann Durrafourg, PowerPlant

  • Jean-Marie Claisse & Oriane Marignier, ferme à SCOBY

Remerciements

  • Ets DB PRODUCTS

  • 2nd PETROLEUM BOY

  • Gaëtan Robert

Résumé

CyberGarden est la formalisation de choix tant au niveau artistique que quotidien. L’art m’a amené à me poser certaines questions sur ma vie, mon impact sur l’environnement, mon rôle social et (a)politique. J’ai modifié mes attentions, ma façon de penser l’existence et de créer. Entre conscience de l’état du monde, quête de sens et recherche de solutions pour envisager un avenir positif, les CyberGardens sont nés. Des alternatives poétiques jouxtant l’art, la science, la nature et la citoyenneté...

Le CyberGarden est un jardin suspendu, connecté. Il est actuellement développé avec plusieurs collaborateurs. La MYNE, EcoHackLab de Lyon qui a permis a ce projet de prendre une dimension citoyenne. Libre et Open source, il est devenu l’incubateur de plusieurs autres projets (PowerPlant & Aquaponie) dans le cadre du "Doze Parc".

Plusieurs intentions sont développées autour de ce projet :

  • La transformation en sons et en images des observations d’une plante à l’échelle moléculaire (Biologie Fondamentale, développement avec le Maître de conférence Pradeep Das, ENS de Lyon). Ce dispositif permet une autre lecture du vivant.

  • La mise en place d’un environnement électronique qui recueille les infos météorologiques de l’environnement du végétal.

  • Permettre au plus grand nombre l’accès aux mondes scientifiques par le prisme artistique.

  • Penser un système autonome (aquaponie, énergie solaire, énergie des plantes).

25- DOZE Parc

Initiateur(s)

La MYNE

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À ajouter

Résumé

Né du projet Art et Science CyberGarden, l’installation DoZE parc est une forêt moderne qui donne à voir les problématiques vécues dans les Tiers-Lieux (innovation, DIY, Open source, Blockchain, etc.

Il regroupe un ensemble de projets (cyber-environnements) développés au sein du tiers-lieu lyonnais La MYNE: PowerPlant, Micro-hackuaponie, DAISEE, Presse à insectes, fabrication de matière bactériologique comme le Scoby, etc.

DoZE Parc se révèle un incubateur d’expériences aux fonctions multiples :

  • Il a pour vocation à étudier des formes de développement des communs et l’activation de boucles d'économie circulaire, en prenant en compte les différentes temporalités des espèces.

  • À l’ère de l’anthropocène, il interroge le lien entre nature et humanté, et la manière dont le numérique interagit avec la nature.

26- Micro-hackuaponie

Initiateur(s)

Charlotte Rizzo

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À préciser

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À ajouter

Résumé

Micro-hackuaponie est un dispositif de réappropriation de la symbiose animal-végétal. Intégré à l'installation CyberGarden, il propose une production alimentaire saine, autonome et à échelle humaine. Bio-inspiré par le cycle de l'azote, le système est rendu autogéré et durable par l'introduction de diverses innovations citoyennes, issues de la science participative et de l'intelligence collective. Milieux nutritifs naturels et énergies renouvelables permettent de réinventer une circularité vertueuse, cette nourrice intervient en cohérence avec les autres dispositifs du DozePark. A la fois intuitif et interactif, micro-hackuaponie – la nourrice, invite à interroger les phénomènes agroécologiques en jeu dans la production alimentaire. Il propose une reconnexion aux cycles naturels, mais aussi aux technologies numériques comme nouvelle forme de reliance avec le vivant.

27- Presse à insectes

Initiateur(s)

Y. Vandendriessche, V. Martineau (Collectif BAM)

Licence(s)

À préciser

Source(s)

À ajouter

Résumé

Dans un monde où la production de viande a un fort impact sur notre monde, ce module invite à cultiver des vers de farine et de les consommer. Le Meuble à Insectes est une invitation à l’auto-fabrication et à l’auto-production alimentaire. Ce projet est diffusé dans un esprit open source au travers de licence creative commons, ce qui permet à quiconque de s’approprier la proposition. Il reste avant tout une interrogation sur la nécessité de nos modes de consommation dans un avenir pas si lointain.

28- Tiers-Jardin

Initiateur(s)

B. Vitasse, X.Pinasseau, S. Rousseau, C. Clavreul, etc.

Licence(s)

CC-BY-NC-SA

Source(s)

Résumé

Les tiers-jardins sont une typologie de tiers-lieux, un concept d'espaces à la fois dédiés à l'agriculture urbaine, au travail, à la collaboration et à la détente, issu de l'hybridation des espaces de vie et des espaces de biodiversité au service de leurs usagers.

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